La plage suédoise

Je parie que vous n'avez jamais pensé que l'on puisse aller à la plage en Suède, n'est ce pas ?

Jeudi 1 Septembre, deux camarades français me proposent une virée à vélo à la plage. Cette après-midi là, il faisait beau, l'occasion rêvée pour profiter des derniers beaux jours de Lund.

La plage n'est pas très loin de Lund. Google Map estime à 17 minutes en voiture et 2h à pied. A vélo, nous avons du mettre environ 45min, sans se presser.

Comme je l'ai expliqué plus tôt, les pistes cyclables sont nombreuses ici. Nous avons donc longé l'autoroute, au milieu de la nature suédois et sous le soleil. Un vrai bonheur.

Nous débouchons enfin sur un petit port. C'est vraiment magnifique. Nous avons marché sur le port tranquillement et profiter de ce temps. Avouons que dès que le soleil se cachait, le froid plombait bien l'ambiance.

Je vous laisse admirer quelques photos

Après avoir admirer le paysage, nous sommes allés du côté plage, histoire de voir un peu la tête du sable suédois et de goûter l'eau du bout des orteils.

Si moi, je n'étais pas très téméraire, les garçons eux, n'ont pas eu de souci ! ;)

L'eau était pas trop mal (je dirais température Pornic/Finistère en été). Et oui, j'y suis allée moi aussi !

Get a Bike

Lund, c'est un peu notre île de Ré à nous. 

La surprise est lorsque vous sortez de la gare. Vous avez beau avoir lu les blogs sur le sujet, vu des photos... La réalité reste déconcertante ! Ici, tout le monde roule à vélo ! Les cyclistes flirtent avec les voitures et les autobus qui se stoppent net à l'arrivée de ceux-ci. 

Vous trouvez de tout : vélos modernes, vélos familiaux (genre deux sièges enfant sur un seul et même vélo, des espèces de vélos-sides car...), des vélos vieillots, des vélos fashions...

Ensuite, les vélos présentent une particularité ici. Ils ne possèdent pas de frein arrière, vous devez pédaler en arrière pour freiner. Le frein avant est classique comme en France. Également, beaucoup de vélos n'ont pas de vitesses. Ça m'a vraiment surpris, car je ne suis pas certaine que de l'on puisse trouver un vélo - neuf - sans vélo chez nous. 

Et forcément, qui dit nombreux vélos dit nombreux aménagements. Entre les pistes cyclables construites en parallèle des routes (même en parallèle de l'autoroute) et les immenses garages à vélo, Lund apparaît comme la ville du vélo. 

Garages à vélos

Bien entendu, j'ai également voulu me mettre au modèle suédois en faisant l'acquisition d'un vélo. J'en ai acheté un le deuxième jour. Au départ, je ne le prévoyais pas, mais après avoir marché plusieurs heures dans la ville, à la recherche de différents lieux, j'étais usée. Et c'est finalement la pluie qui a eu raison de moi mêlée au hasard. 

Alors qu'il avait plu une bonne partie de la journée, et que j'étais dessus, mon seuil de tolérance atteignait grandement sa limite. Toujours à la recherche d'un quelconque bâtiment, je suis tombée sur ce magasin de vente de vélos, blindé d'étudiants étrangers comme moi. J'y suis entrée, puis repartie, me disant que ce serait pour une prochaine fois. 

Alors je repartais, carte en main, j'en ai eu marre. J'ai fait demi-tour en direction du magasin. Je me suis retrouvée devant une multitude de vélos, de tous les genres, dans tous les états et de tous les prix. Alors que j'en lorgne quelques uns potables (ni trop pourris, ni trop beaux), mes yeux s'arrêtent sur les prix... 1200 SEK ! Soit environ 125€ ! Une vaste plaisanterie ! En France, on a un beau vélo neuf pour ce prix-ci. Je me rabats sur des plus moches et plus usés, mais les prix ne baissent pas davantage. 

Dans ma recherche, je trouve un français, qui peine autant que moi pour trouver son trésor indispensable en Suède. Tout comme moi, il est franchement atterré des prix proposés. D'autant plus que ce sont des vélos suédois (forcément) et que ce nouveau système de frein n'est pas le plus naturel du monde pour moi. Finalement, je me dirige vers un tas de vélos, à moitié entassés les uns sur les autres. Ce sont des vélos comme chez nous, avec freins et vitesses ! Je commence a regarder de plus près, observe, grimpe dessus, teste, freine, passe les vitesses... Mon choix se porte sur deux vélos, un violent et un rose. Le rose porte un panier, et j'avoue, j'adorais avec un panier ! Mais après une scrupuleuse observation de petit rose, je constate de la rouille sur la chaîne, mais aussi des freins un peu faiblards. Bon, ce sera le violet alors. Il est aussi un peu rouillé, mais fonctionne mieux !

J'arrive pour payé, mon cher (dans tous les sens du terme) mon nouveau vélo. 900 SEK pour un vieux vélo. Quand j'imagine ce que je pourrais avoir pour 90€ en occasion en France... A la caisse, je demande à la vendeuse si la carte bleue est acceptée (plus par politesse routinière d'ailleurs), quand elle me réponds que non ! Que du cash ! Près de 100€ en cash ! Sont dingues ces suédois ! On dirait presque des mafiosos qui ne veulent aucune trace... Forcément, je n'ai pas cette somme sur moi ! Me voilà alors obligée d'aller retirer 1500 SEK à la borne. Car en plus, il faut forcément acheter un antivol et puis aussi des lumières (rouler sans lumières la nuit est passible d'une amende en Suède). 

Tout est enfin réglé ! Je peux vous présentez mon nouveau vélo !

Malmö

Dimanche dernier, une fois n'est pas coutume, il pleuvait à Lund. En bonne française que je suis, je préfère instinctivement rester fourré sous ma couette que de sortir sous pluie et vent ! Que nenni pour les suédois ! Vivement presque toute l'année sous un temps peu favorable, ils ne peuvent s'empêcher de vivre ! 

C'est pourquoi nous avons, nous aussi, décidé de nous mettre en mode suédoise. Nous avons décidé de nous rendre à Malmö, qui est la troisième plus grosse ville de Suède, et se trouve à une grosse dizaine de minutes de Lund. 

Au mois d'Août, Malmö se transforme pour accueillir à un festival de musique, qui accueille des artistes de scènes locales et internationales. 
J'avoue, je suis pas trop musique dans ce genre là. Mais à Malmö, il n'y a pas que le festival ! Il y a aussi Ikéa ! Ayant oublié quelques petits trucs élémentaires (comme un drap..), je commençais a être dans une grande nécessité de me rendre dans ce merveilleux lieu ! 
Et je dois avouer que, ayant travaillé là-bas, j'étais fort curieuse de découvrir un Ikéa made in Sweden. 

Le Ikéa se trouve au beau milieu d'une zone pseudo-industrielle avec plein d'autres gros magasins ! Et c'est sous une pluie battante que nous avons enfin atteint la porte d'entrée ! 


Un Ikéa Suédois, vous vous en doutez, ça ressemble à tous les Ikéa du monde. Quoiqu'ici, en tout cas, en comparaison à Nantes, l'espace est bien plus aéré. Le Ikéa s'étend sur trois niveaux, avec exactement le même schéma. Les points différents portent sur les meubles et le choix des aménagements. Ici, on reste beaucoup dans le bois, le brut et le naturel pour les ambiances. Amusant aussi, les collections qui ne sont pas encore arrivées chez nous ! Et j'en ai déjà repérées qui me plaisais beaucoup !
Côté prix, c'est exactement la même chose qu'en France. Pas besoin de parcourir une partie de l'Europe dans l'espoir d'un meuble moins cher. 


Après avoir fait le tour, nous avons débouché sur la partie qui m'intéressait le plus : le bistro d'Ikéa ! 
Et bien on y vend presque la même chose. Le hot-dog est toujours là, ainsi qu'une espèce de tartine de légumes (qui a fait aussi son retour dans le Ikéa nantais). Les confiseries servies sont pratiquement les mêmes... Seule la disposition change, et le matériel pour réaliser les plats. La Suède est bien plus high-tech que le bistro français. 
Enfin, l'épicerie diffère de chez  nous. Nous avons l'habitude de préférer des espaces cosy, pour mieux s'y repérer. Ici non ! L'épicerie semble être étalée de tout son long, sans réel rayon. Un peu fouillis tout de même ! 


Après notre tour Ikéa, fortement chargée (pour ma part), nous avons rejoint nos camarades dans le centre de Malmö. Des tas de baraques en tout genre (baraque à objets souvenirs, alimentation, massages (!)... étaient plantées dans les rues. Une grande scène accueillait un groupe masqué, et des mises en scènes comme l'appartement ci-dessus trônaient de ci de là. 

Enfin, nous avons débouché sur une place qui regroupait encore des baraques d'alimentation de tous les pays ! Après avoir commandé des nachos (les Suédois sont friands de nourriture mexicaine, et ça tombe très bien), nous avons mangé un peu en vrac sur le trottoir avant de repartir pour Lund. 

Ma chambre après passage chez Ikéa !
Ca reste succin malgré tout...
Vivement l'arrivée des photos ! :)

Swedish courses

Il faut bien l'admettre, le suédois est un langue totalement inutile si vous ne vivez pas en Suède ou dans le Nord de la Finlande (et oui, on y parle le suédois en Finlande, et même que les Norvégiens parlent très peu le suédois, mais le comprennent très bien).

Cependant, pour me sentir un peu plus dans la culture locale, j'ai choisi le cours d'introduction au suédois, comme la plupart des étudiants internationaux ici. Disons qu'il y a un côté folklorique a apprendre un langue à des années lumières de la sienne ! 

Mon premier cours dès le lendemain de mon arrivée, à 16h00 dans le bâtiment nommé Humanisthusets hörsal. Ce qui est chouette avec les suédois, c'est que tout est organisé au point que sur notre emploi du temps, chaque lieu détient à côté, entre parenthèse, le numéro du bâtiment et son emplacement sur la carte de l'université (remise le jour de l'arrivée, dans le petit pack). 

Mais lire une carte ne doit définitivement point être un atout féminin. Bien qu'ayant ma carte, j'ai sincèrement peiné pour trouver ce fameux bâtiment, sous la pluie, bien sûr ! 

C'est que Lund est essentiellement une ville étudiante. Mais l'université n'est pas regroupé en quelques pôles. Il s'agit de bâtiments distillés aux quatre coins de la ville (où dans le centre). Il est donc franchement aisé de se perdre ici bas. 

Revenons à nos moutons suédois ! 

Vous devinerez que les cours ici commencent à l'heure, bien sûr (quoique... mais nous y reviendrons plus tard). Alors, 16h00 tapante, nous nous engouffrons dans l'amphi. Un sacré bel amphi d'ailleurs ! Neuf, propre, sans chaises cassées, du bon matériel (rétroprojecteur, ordinateur...). Je suis loin de la fac de socio nantaise ! Ils ont même un tableau qui monte et descend, selon le besoin du professeur d'écrire ou non. En effet, les professeurs ne viennent pas en s'asseyant juste à leur table et débitant leur cours, nez dans leurs papiers. Les professeurs suédois présentent leurs cours sur PowerPoint, et ne restent pas scotchés devant leur bureau. 

Pour moi, il y a deux challenges dans ce premier cours : comprendre l'anglais, et apprendre quelques morceaux de suédois. 

Commençons par le B.A-BA :

Hej ! a prononcer Hey ! 

Hur är det ?

Vad heter du ?

Vafifran (il est supposé avoir un rond au-dessus du a) kommer du ? 

Vad talar du för sprak ? (là aussi, supposé un rond au-dessus du a de sprak)

Traduction : 

Bonjour, 

Comment vas-tu ? 

Comment tu t'appelles ? 

D'où viens-tu ? 

Quelles langues parles-tu ?

Si vous voulez prendre quelques leçons de suédois, vous pouvez vous rendre sur ce site Nordiska courses

Autant vous dire qu'en tant que française, la tâche est rude ! Presque rien ne ressemble au français, excepté quelques mots par ci, par là issus de notre âge d'or culturel. Le meilleur moyen de comprendre reste encore de se référer à l'anglais, puisque le suédois est un mixte d'allemand et d'anglais ! 

Ensuite, la prononciation suédoise est bien particulière ! Vous pouvez en avoir une idée avec le tableau des voyelles suédois et français. 

Le premier tableau concerne les voyelles suédoises. On peut constater que les sons et donc les nuances sont bien plus nombreuses en comparaison du tableau français. 

Le suédois joue énormément sur les voyelles longues ou courtes, changeant alors totalement le sens du mot. De part ces changements de rythme, le suédois a quelques airs chantonnant assez agréable a écouter ! 

Adjö !

 

Premiers pas suédois : The Arrival Day

Il est désormais l'heure d'ouvrir ce blog en l'honneur de mon année Erasmus à Lund, en Suède. 

En tant que Nantaise, l'itinéraire pour me rendre à Lund n'est pas le plus simple. Il me faut d'abord me rendre à Paris en train, puis prendre l'avion Paris-Copenhague. Enfin, à Copenhague, il me faut prendre un train pour Lund. 

Afin que mon voyage soit plus agréable, j'ai pris soin de réserver le même avion qu'une française, Anne-Marie. Après un au revoir difficile, me voici filant vers mon avion. Une fois installée, une jeune fille vient se poser près de moi, il s'agit d'Anne-Marie. Nous ne nous connaissons pas, mais la discussion démarre rapidement. Ce sera l'une des aspects suédois les plus frappants, la facilité des échanges. 

Arrivée à Copenhague et premier dépaysement ! L'écriture nous est incompréhensible et puis, tout est si calme ici ! Les gens ne se bousculent pas, tout est propre, net. Personne ne parle, ne ris, ne pleure plus fort que l'autre. Un petit tour aux toilettes confirme cette ambiance. Elles sont spacieuses, propres, avec chaque un lavabo et même le papier pour s'essuyer les mains est extrêmement doux (du genre triple épaisseur). Étrangement gênant !

Après être allées chercher nos lourds et encombrants bagages, nous nous dirigeons vers les quais, afin de trouver le bon menant à Lund, notre ville d'adoption pour l'année. Dès Copenhague, des étudiants sont là, tee-shirt bleu clair à l'effigie de l'université de Lund, pour diriger les étudiants perdus ! Nous devons acheter des billets de train, et je fais pour la première fois usage de ma nouvelle carte bleue. Nous rencontrons un Américain partant lui aussi étudier à Lund pour un semestre. Bain d'anglais obligé ! Je comprends mais pour la partie dialogue, ce n'est pas encore ça ! Nous rencontrons ensuite une Hollandaise, qui enchaîne également le dialogue en anglais. Première réalité qui ne fera que se confirmer : les français sont vraiment très nuls en anglais ! 

En direction du train pour Lund, nous discutons un peu avec des étudiants internationaux, comme nous. Après environ 45min de train (qui parurent courtes, tout comme les 2h d'avion) nous débarquons enfin dans ce lieu qui sera notre durant les mois à venir. De nombreux étudiants attendent là, avec leurs valises, tandis que des étudiants suédois, tous toujours vêtus des fameux tee-shirts, gèrent les nombreuses arrivées. Nous attendons, en finalité, d'être acheminés à l'IHO pour y être enregistrer, et recevoir notre pack de bienvenue et nos clés. 

Le périple commence ! Et le constat d'une organisation sans faille suédoise ! Tout juste arrivés à l'IHO sous la pluie (normale !), nous sommes guidés vers la salle des bagages. Ici, plusieurs étudiants sont chargés de prendre en charge vos bagages (vous recevez un numéro en échange) afin de vous facilitez les étapes suivantes. Juste à côté, deux étudiantes vendent des tickets pour la grosse fête de bienvenue des étudiants internationaux qui aura lieu le samedi. J'achète deux tickets (j'en avance un pour Anne-Marie), ce qui me fait 200SEK, c'est à dire 20€ environ. 

Nous sommes ensuite guidés vers les escaliers, car les inscriptions se déroulent à l'étage. Nous arrivons dans une première salle. Des chaises sont disposées et nous attendons qu'une personne soit libre pour se poser face à elle et recevoir notre pack. Ce pack correspond à un sac en papier à l'effigie de l'université. Dedans, l'on trouve des prospectus mais également deux guides étudiants sur la ville, le fonctionnement etc, une carte de la ville, le catalogue des horaires de bus et un tas d'autres renseignements. Également une carte SIM suédoise, qu'il suffit de recharger pour qu'elle fonctionne. Je reçois aussi une enveloppe A4 à mon nom, détenant mon emploi du temps ainsi que des informations récapitulant mon programme. 

Enfin, nous sommes dirigés vers une seconde pièce, dans laquelle nous devons faire notre inscription définitive. Nous devons donner notre lettre d'acception, ainsi que notre passeport ou ID. En échange, je reçois les clés de ma chambre ! 


Je descends chercher mes bagages et là, nous pouvons constaté l'organisation suédoise ! Un petit stand propose des couettes, parures de lit, serviettes, oreillers provenant d'Ikéa (of course) à moindre coût pour notre chambre ! En effet, ici, vous pouvez avec une chambre garnie comme totalement vide ! Cela dépend entièrement de vos prédécesseurs ! 
Hésitante, je cède malgré tout et achète (je paie pour la première fois en liquide en SEK) une couette et un oreiller ! 


C'est partie maintenant pour mon futur lieu de vie ! Je sors et me voilà, entourée de plein d'autres étudiants attendant les mêmes voitures/vans qu'à la sortie de la gare. Les étudiants suédois tentent de regrouper les étudiants par résidence, ce qui n'est pas une mince affaire ! Après une bonne demi-heure d'attente, je monte dans un grand van rouge, direction Spoletorp North. Les suédois me déposent juste devant, et me laisse un brin en plan ! Je tente de leur demander où se trouve le North du South (puisque la résidence se décompose en deux bâtiments bien distincts) mais pas de réponse précise ! 
On m'indique vaguement une porte. Cependant, je vois bien que l'écriteau indique Spoletorp South et non North. Devant leur manque d'aide, je finis par prendre mes 40kg de bagages, prête à chercher ma fameuse entrée ! 


Je me pointe devant une porte, ma clé entre mais je ne fonctionne pas malgré tout ! Je demande à des étudiants qui fument dehors, ils me parlent d'une carte magnétique. Je vérifie dans mon enveloppe, rien ! Finalement, une jeune fille sort, m'ouvrant ainsi la porte ! Je grimpe jusqu'au troisième étage, et là, le même problème se présente ! Ma clé entre mais ne tourne pas ! Encore une fois, je cherche une âme pour m'aider ! Dans le corridor d'en face, j'aperçois des gens, je frappe à la porte et explique mon souci ! Nous tentons en vain d'ouvrir cette fichue porte, finalement, l'âme sympathique décide d'appuyer sur toutes les sonnettes du corridor. Une jeune fille ouvre enfin la porte ! 
J'entre, et teste encore ma clé : rien ! Elle regarde mon contrat et m'annonce que nous sommes toujours dans le côté South ! Bravo pour moi ! La jeune fille, une américaine de Floride, décide de m'aider à trouver la bonne entrée ! Elle prends ma valise tandis que je porte le reste, et nous partons à la recherche de la fameuse entrée du Spoletorp North ! Après avoir un brin tourné en rond, nous arrivons devant une porte, beaucoup plus modeste ! Ma clé fonctionne ! Bingo ! Je laisse là mon amie de fortune, en prenant de soin de prendre ses coordonnées "facebookiens" et je grimpe ! 


J'arrive devant une porte bleue, usée par les années. J'entre, c'est assez vide mais spacieux ! Un jeune homme est dans sa chambre, la porte entrouverte. Je me penche pour le saluer. Il sort et se présente à moi. Il s'appelle Brian et vient de l'Oregon. Il m'explique que c'est un peu mort ici, et qu'il est content d'avoir un peu de monde ! 

Je vais ensuite m'installer dans ma chambre. C'est sympa, assez de rangements et surtout, bien plus grand qu'en France ! Je suis loin de mes 9m2 vide ! Ici il y a des lumières, étagères, un grand bureau et un tableau en toile accroché au mur pour y punaiser des choses ! Tout bien sûr, made in Ikéa ! 

Un brin succin comme décoration pour le moment.

 






























Petite découverte des lieux avant de continuer mon périple ! 

 

 La salle de bain

(il y a deux salles de bain que l'on se partage à 5 personnes)

Le salon, commun aux 10 colocataires

La cuisine est commune pour un côté (c'est à dire 5 personnes). Elle est dotée d'une machine à laver, d'un sèche-linge, d'un four + plaques électriques, une bouilloire, une cafetière, un congélateur et un réfrigérateur. Et bien sûr, des couteaux, fourchettes, cuillères, verres, tasses, assiettes mais aussi poêles, plats, fouet, ustensiles de cuisine etc etc etc.




Premier souci : Internet ! Je m'empresse d'allumer mon ordinateur pour prévenir tout le monde que je vais bien ! Mais je ne trouve pas de connexion ! Je regarde s'il n'y aurait pas un cordon Ethernet se baladant... Rien ! Je vais donc voir mon nouveau colocataire américain, mais voilà qu'il a fermé sa porte. Je vais alors en direction de l'autre partie du corridor, à la recherche d'aide ! 


Je tombe nez à nez avec Orsolya dite Orsy (à prononcer Orchy), une hongroise, à qui j'explique mon souci de connexion. Elle m'explique qu'elle avait déjà un câble dans sa chambre, et que je devrais en avoir un. Que nenni, il est bel est bien absent (à la différence de la couette et de l'oreiller). Elle me propose alors d'utiliser son ordinateur, afin d'envoyer un mail à tout le monde en France ! 


Ensuite, retour dans ma chambre pour la fin du déballage des affaires ! Bien entendu, il me manque un drap housse, la loose ! 
Après avoir terminé de ranger mes affaires, je vais retrouver Orsy pour lui demander où je peux acheter a manger ! Je fais alors la connaissance des autres membres de la maisonnée ! Il y a Meike (Allemande), Pieter (Hollandais) et Jeremy (Américain). Ils ont tous besoin d'aller aussi au supermarché. Je les suis ! 


Le supermarché est à deux pas de notre bâtiment, ce qui est fort pratique ! Ça ressemble un peu aux petites supérettes françaises, type Marché +. Les grandes surfaces semblent être uniquement pour les français ! Bien entendu, je dois me familiariser avec les prix, et surtout les noms en suédois ! Pour les premières courses, je fais simple : thé vert Lipton (une source sûre), 2 paquets de pâtes chinoises, une bouteille d'eau et un peu de pain ! Ce sera tout ! 

En rentrant, je fais la connaissance de Jacob (Canadien) qui est juste en face de ma chambre. Alors que nous nous préparions tous les deux un thé, Meike est venue nous proposer de manger des pancakes qu'ils avaient préparé ! Nous refusons tous les deux (pour ma part, j'ai encore l'estomac noué par les émotions du départ), mais nous nous joignons à eux. L'ambiance est conviviale, bien que l'anglais parfois difficile à suivre ! Mais je m'en sors plutôt bien, du moins pour la compréhension. Pour l'expression, on repassera ! 
La soirée se termine avec un Beer Pong, système du ping-pong avec de l'alcool. C'est un jeu d'alcool américain qui consiste a réussir à jeter une balle de ping-pong dans les verres (remplis de bière) de l'adversaire. Si le coup est réussi, l'adversaire doit boire son verre d'une traite. Sinon, l'autre doit boire une gorgée. 


Epuisée par cette journée, je suis allée me coucher avec les poules aux alentours de 22h00 !