Lund, c'est un peu notre île de Ré à nous.
La surprise est lorsque vous sortez de la gare. Vous avez beau avoir lu les blogs sur le sujet, vu des photos... La réalité reste déconcertante ! Ici, tout le monde roule à vélo ! Les cyclistes flirtent avec les voitures et les autobus qui se stoppent net à l'arrivée de ceux-ci.
Vous trouvez de tout : vélos modernes, vélos familiaux (genre deux sièges enfant sur un seul et même vélo, des espèces de vélos-sides car...), des vélos vieillots, des vélos fashions...
Ensuite, les vélos présentent une particularité ici. Ils ne possèdent pas de frein arrière, vous devez pédaler en arrière pour freiner. Le frein avant est classique comme en France. Également, beaucoup de vélos n'ont pas de vitesses. Ça m'a vraiment surpris, car je ne suis pas certaine que de l'on puisse trouver un vélo - neuf - sans vélo chez nous.
Et forcément, qui dit nombreux vélos dit nombreux aménagements. Entre les pistes cyclables construites en parallèle des routes (même en parallèle de l'autoroute) et les immenses garages à vélo, Lund apparaît comme la ville du vélo.
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| Garages à vélos |
Bien entendu, j'ai également voulu me mettre au modèle suédois en faisant l'acquisition d'un vélo. J'en ai acheté un le deuxième jour. Au départ, je ne le prévoyais pas, mais après avoir marché plusieurs heures dans la ville, à la recherche de différents lieux, j'étais usée. Et c'est finalement la pluie qui a eu raison de moi mêlée au hasard.
Alors qu'il avait plu une bonne partie de la journée, et que j'étais dessus, mon seuil de tolérance atteignait grandement sa limite. Toujours à la recherche d'un quelconque bâtiment, je suis tombée sur ce magasin de vente de vélos, blindé d'étudiants étrangers comme moi. J'y suis entrée, puis repartie, me disant que ce serait pour une prochaine fois.
Alors je repartais, carte en main, j'en ai eu marre. J'ai fait demi-tour en direction du magasin. Je me suis retrouvée devant une multitude de vélos, de tous les genres, dans tous les états et de tous les prix. Alors que j'en lorgne quelques uns potables (ni trop pourris, ni trop beaux), mes yeux s'arrêtent sur les prix... 1200 SEK ! Soit environ 125€ ! Une vaste plaisanterie ! En France, on a un beau vélo neuf pour ce prix-ci. Je me rabats sur des plus moches et plus usés, mais les prix ne baissent pas davantage.
Dans ma recherche, je trouve un français, qui peine autant que moi pour trouver son trésor indispensable en Suède. Tout comme moi, il est franchement atterré des prix proposés. D'autant plus que ce sont des vélos suédois (forcément) et que ce nouveau système de frein n'est pas le plus naturel du monde pour moi. Finalement, je me dirige vers un tas de vélos, à moitié entassés les uns sur les autres. Ce sont des vélos comme chez nous, avec freins et vitesses ! Je commence a regarder de plus près, observe, grimpe dessus, teste, freine, passe les vitesses... Mon choix se porte sur deux vélos, un violent et un rose. Le rose porte un panier, et j'avoue, j'adorais avec un panier ! Mais après une scrupuleuse observation de petit rose, je constate de la rouille sur la chaîne, mais aussi des freins un peu faiblards. Bon, ce sera le violet alors. Il est aussi un peu rouillé, mais fonctionne mieux !
J'arrive pour payé, mon cher (dans tous les sens du terme) mon nouveau vélo. 900 SEK pour un vieux vélo. Quand j'imagine ce que je pourrais avoir pour 90€ en occasion en France... A la caisse, je demande à la vendeuse si la carte bleue est acceptée (plus par politesse routinière d'ailleurs), quand elle me réponds que non ! Que du cash ! Près de 100€ en cash ! Sont dingues ces suédois ! On dirait presque des mafiosos qui ne veulent aucune trace... Forcément, je n'ai pas cette somme sur moi ! Me voilà alors obligée d'aller retirer 1500 SEK à la borne. Car en plus, il faut forcément acheter un antivol et puis aussi des lumières (rouler sans lumières la nuit est passible d'une amende en Suède).
Tout est enfin réglé ! Je peux vous présentez mon nouveau vélo !
